Alors qu’il touche à sa fin, un atelier de clôture du projet PAMPEC s’est déroulé le 26 juillet 2022, à Kara au Togo. Les résultats enregistrés témoignent du succès du projet sur l’insertion professionnelle, malgré les difficultés imposées par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19.  Le Projet d’Appui aux Métiers de la Pierre et de l’Écoconstruction (PAMPEC), co-financé par l’Agence Française de Développement (AFD) est un projet multi-pays mené par Acting for Life au Togo, au Mali, et au Bénin. Mise en œuvre aux côtés de nos partenaires locaux – APAPE/PH au Mali, GEVAPAF au Togo, ACAD au Bénin – le projet vise à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment par le développement d’une offre nouvelle de formation, un dispositif de suivi-insertion et l’appui au développement de filières territoriales d’écoconstruction. DES CONDITIONS DE PROFESSIONNALISATION ET D’INSERTION ÉCONOMIQUE DES JEUNES RENFORCÉES PAR UN DISPOSITIF TERRITORIAL DE SUIVI-INSERTION ET L’APPUI AU DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE ÉCOCONSTRUCTION   Le projet PAMPEC a permis la mise en œuvre d’un suivi-insertion post-formation et de modalités d’appui à l’insertion professionnelle dont 273 jeunes ont pu bénéficier. Pour renforcer la professionnalisation des apprenant·e·s et assurer l’appui au développement de la filière, 6 chantiers-écoles ont été réalisés et 3 organisations d’artisan·e·s ont été appuyées dans leur organisation et en équipements.   Les équipes en charge du projet se sont aussi attelées à appuyer le développement de la commande institutionnelle et la mobilisation pluri-acteurs pour la formation et l’emploi des jeunes à travers l’organisation de comités formation-insertion multi-acteurs et d’événements de plaidoyer. Des collectivités locales ont également été approchées pour le mécanisme d’incitation à la construction en matériaux locaux. Au total, 5 communes ont bénéficié du fonds d’appui pour la réalisation d’infrastructures en matériaux locaux, pour un montant total de 102 212 660 FCFA et une contribution du projet autour de 14% en moyenne.     UN DISPOSITIF DE FORMATION ADAPTÉ AUX JEUNES VULNÉRABLES DÉVELOPPÉ SELON UNE APPROCHE À LA FOIS DIPLÔMANTE ET QUALIFIANTE Durant sa mise en œuvre, le PAMPEC a permis de renforcer 6 centres de formations professionnels notamment à travers l’élaboration de modules complémentaires sur la confection et la construction en blocs de terre comprimée stabilisée (BTCS), et a renforcé les capacités de 29 formateurs·rices dont 4 femmes. En tout, ce sont 145 jeunes qui ont reçu une formation en maçonnerie et métier de la pierre et de l’écoconstruction : 51 élèves en formation courte dont 6 jeunes femmes et 94 jeunes en formation longues (CAP et BT). Les taux de réussite aux examens nationaux dépassent les 85%. De plus, afin de pérenniser ces résultats encourageants, la mise en œuvre du suivi des apprenants en formation a permis d’accompagner mensuellement 158 jeunes durant leur formation, parmi lesquel·le·s 33 jeunes femmes. UNE DYNAMIQUE D’APPROCHE TERRITORIALE DE LA FORMATION ET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES RENFORCÉE PAR UNE EXPERTISE CROISÉE MULTI-PAYS Dans une logique de mutualisation des connaissances, 2 ateliers de renforcement de capacités et d’expertises sous régionales ont été organisées à Bamako et à Grand Popo. Afin de mener à bien ce projet, AFL et ses partenaires se sont aussi concentrés sur le développement des connaissances et la communication en réalisant une note sur le suivi-insertion, un document de communication sur le coût de la formation ainsi qu’une étude sur la gestion collective du matériel. UN DISPOSITIF DE FORMATION-INSERTION ADAPTÉ Les résultats présentés lors de cet atelier final témoignent de l’efficacité du projet PAMPEC : 82% des jeunes qui génèrent un revenu ont travaillé régulièrement dans des activités en lien avec la maçonnerie et 79% des jeunes en 2022 n’ont pas eu besoin d’avoir une double activité. Le revenu moyen des jeunes qui travaillent en maçonnerie tous pays et formations confondu·e·s est d’environ 44 049 FCFA par mois. 5 ans après leur formation, les jeunes sont 64% à travailler en lien avec la maçonnerie pour des rémunérations moyennes autour de 61 662 FCFA. 33% des jeunes qui ont travaillé sur des chantiers ces trois derniers mois ont travaillé sur de l’écoconstruction. Les rémunérations moyennes tournent autour de 61 800 FCFA pour la part écoconstruction. De plus, on remarque une évolution du revenu mensuel moyen issus de l’écoconstruction qui passe de 42 259FCFA en 2020, à 43 038FCFA en 2021, pour enfin atteindre 71 289FCFA en 2022.