La population africaine continue à fortement augmenter et pourrait atteindre 2,4 milliards d’habitants en 2050, dont 50% de moins de 25 ans. Cette population jeune constitue un véritable atout pour le développement du continent, si elle est accompagnée par des mesures fortes en faveur de l’éducation, de la formation professionnelle et de la création d’emplois. Le projet MADE vise à donner l’accès aux jeunes en situation de vulnérabilité du Nord Togo, du Nord Bénin et du Centre du Mali à des formations en maçonnerie et écoconstruction et à contribuer à leur insertion sociale et professionnelle. A travers l’appui à la filière écoconstruction, le plaidoyer en faveur de la commande institutionnelle et de l’insertion des jeunes et des actions en faveur de la cohésion sociale, MADE entend participer au développement économique et sociale des territoires d’intervention. L’ambition du projet MADE est de former et d’insérer les maçons de demain
Le secteur de l’artisanat en Afrique de l’Ouest est un moteur d’activités important mais demeure sous-exploité. Parallèlement, la question de l’accès à l’emploi des jeunes est un enjeu majeur dans la région. Ce projet répondra à ces défis en renforçant l’insertion professionnelle des jeunes dans les métiers de la maçonnerie à travers différents leviers de soutien à la filière. Aussi, au regard du contexte de la zone, le projet soutiendra les mécanismes en faveur de la cohésion sociale.
Le présent projet de formation et insertion professionnelle des jeunes dans le domaine de la construction et de la valorisation des matériaux locaux au Mali, au Togo et au Bénin s’appuie sur les actions engagées depuis 2015 dans le domaine. Tout d’abord au Mali, à la suite d’études préalables et d’un premier projet pilote (PFMP), le Projet d’Appui aux Métiers de la Pierre a été mis en œuvre de 2015 à 2018 dans la région de Mopti, cofinancé par l’Agence Française de Développement (CML137501 S/PAMP). En parallèle et dans une logique d’essaimage progressif de ce projet, des premières actions de formation ont été menées au Togo en partenariat avec GEVAPAF et au Bénin avec l’ACAD à partir de 2016. En 2018, le PAMPEC fait l’objet d’une subvention de l’Agence Française de Développement (CZZ269201G). Projet multi-pays, il a permis de renforcer la stratégie d’intervention commune, de consolider les actions en faveur de la formation et de l’insertion des jeunes dans les métiers du bâtiment et de confirmer l’intérêt des autorités locales et des parties prenantes pour l’écoconstruction. La capitalisation, les ateliers bilans et les évaluations réalisés à la fin du projet PAMPEC ont permis d’identifier, en étroite collaboration avec les partenaires d’intervention et parties prenantes locales, les enjeux auxquels cette phase du projet doit répondre. Sont ressortis de ces études et espaces de discussion la nécessité de (i) consolider les actions de formation en faveur du développement de la filière écoconstruction, de (ii) renforcer le plaidoyer en faveur de l’utilisation des matériaux locaux et de (iii) soutenir la commande institutionnelle comme vecteur de l’utilisation des ML dans les projets de construction.
Le projet MADE fait suite au projet PAMPEC. Il vise à consolider les actions menées tout en poursuivant la dynamique d’appui à l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment en y ajoutant un volet de renforcement de la cohésion sociale.
Au terme du projet :
Bénéficiaires directs :
– 129 jeunes de 16 à 25 ans issus des régions de Mopti (plateau Dogon au Mali), de la Kara et des Savanes (Togo) de l’Atacora et de la Donga (Bénin), dont 20 % de jeunes filles qui bénéficieront des actions de formation-insertion
– 50 jeunes vulnérables, dont 30% de jeunes femmes, ayant achevé leur formation aux métiers du bâtiment et de la pierre dans le cadre de projets antérieurs qui bénéficieront de formation de recyclage
– 242 jeunes artisans ou groupements d’artisans ayant achevé leur formation aux métiers du bâtiment et de la pierre dans le cadre de projets antérieurs bénéficieront des actions d’insertion
– Au moins trois organisations professionnelles des filières bâtiment et écoconstruction (groupements d’extracteurs et de maçons notamment)
– Au moins cinq centres de formation professionnelle
– Les collectivités locales des zones d’intervention
Bénéficiaires indirects :
Les bénéficiaires indirects seront les familles des bénéficiaires (au moins 5000 personnes), les apprenants des centres de formation renforcés (1000 jeunes), les institutions de la formation professionnelle et de l’insertion et les communautés des zones d’intervention qui participeront aux actions de cohésion sociale
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